Promenade dominicale

Yourfont yourself

Par principe, je suis contre le lettrage informatisé. Mais puisque je suis un piètre lettreur et comme mon éditrice me l'a fait gentiment remarquer, je suis prêt à réviser ma position.
L'autre jour, Drawn mentionne l'existence d'un logiciel en libre service sur le net, qui permet facilement de créer sa propre font à partir d'un lettrage manuel. Il me semble qu' il existe des logiciels plus performants capable de générer aléatoirement des dessins différents pour un même caractère mais je trouve que le résultat obtenu très rapidement est déjà plutôt satisfaisant.

Old school :
Avec Yourfont :

Thunder is the night

Repérage photo + extraits de Born to lose, récit de 6 pages à paraître en septembre dans Rock strips, collectif dirigé par Vincent Brunner chez Flammarion.
(Playlist : Blexbolex Little Richard, Ruppert et Mulot Elvis Presley, Obion The Beatles, Morvandiau The Rolling Stones, Luc Cornillon The Kinks, Catel-P.Paringaux Janis Joplin, Nine Antico David Bowie, Li-an Pink Floyd, Jean-Michel Thiriet Captain Beefheart, Vincent Vanoli Nick Drake, Tanquerelle Iggy and The Stooges, Stéphane Oiry Johnny Thunders, Stanislas Gros Blondie, Appollo-Brüno AC/DC, Sébastien Lumineau The Ramones, Olivier Josso The Clash, Nylso Joy Division, J.-C. Menu Sex Pistols, Riad Sattouf Metallica, Jochen Gerner Pixies, Morgan Navarro Radiohead, Fred Bernard PJ Harvey, Guillaume Bouzard Nirvana, Matthieu Sapin White Stripes, Luz LCD Soundsystem.)

Zerö

Ces pages publiées dans Rigolo datent de 1983 et sont signées Karl Zéro. Merci à Olivier Josso pour ces scans .

Tabagisme dominical

Terminons en beauté donc en fumée, cette première semaine bloguesque. In the Nicotine, par Seymour Kneitel (1961) :



(Via WFMU beware of the blog.)

Nightclubbing we're nightclubbing

Le saviez-vous ? La Crainte traîne un lourd passif de night-clubber. il se confesse dans Bomber, un poignant récit autofictif de 6 pages, à paraître dans On a tous quelque chose en nous de Motörhead (ce désir fou de vivre une autre vie), chez Dargaud.
Aux pinceaux : mezigue.

Eros et documentation

"La documentation est un puits sans fond."
Jacques Martin, BD Sélection, 18 février 2009.

"Je ne fais rien sans une importante documentation."
Jacques Martin, Auracan.com, décembre 2002.

Ô combien Jacquot a raison : la réussite d'une bande dessinée repose sur une solide documentation. Deux exemples éloquents, extraits d'un court récit à paraître dans la vénérable revue Pilote, à l'occasion d'un numéro spécial : 69, année érotique. Le scénario est d'Appollo.


Pour l'élaboration de cette case, pas moins de trois sources iconographiques différentes m'auront inspiré :


Quant à la conception de cette vignette, représentant la sublime Tura Satana...

...elle exigera d'exhumer de l'Enfer blosgosphérique, ces archives licencieuses :

Les Pieds Nickelés sont dans la place (suite)

C'est la crise du logement et pour les Pieds Nickelés, fraîchement sortis de taule, trouver un toit n'est pas de tout repos.
Ils investiront une laverie automatique (rebaptisée Lave-Hôtel : établissement spécialisé dans le dégrisement des fêtards) puis un meublé insalubre qu'exploite de sinistres marchands de sommeil (l’Hôtel Éden) et enfin l’hôtel de ville dont ils seront promus pensionnaires !
Malgré de multiples déboires, les Pieds Nickelés parviendront à ne jamais coucher à la belle étoile, quitte à passer la nuit au trou…

Anouk et Froga

Ce petit film a été réalisé par Anouk Ricard et Francesco Rees à l'occasion de l'exposition Capsule Cosmique, lors du Festival d'Angoulême 2006.
Les bandes dessinées d'Anouk sont éditées chez Sarbacane.
Cette année, ses ébats avec Killofer, dans La maison close de Rupert et Mulot, ont fait jaser dans les chaumières angoumoisines.

From Memphis to Detroit

" Notre religion c’est Satan, le Loukoumisme, le sang, l’extremisme rock’n’rollien, le sexe, la destruction. Notre vie, notre fun, ce n’est pas seulement le rock dur, c’est aussi la boisson, la bagarre, la haine, le fric, le stock-car. Glander et vivre vite ne sont pas incompatibles…"
A-BOMB, dans les Dernières Nouvelle d’Alsace, 17 novembre 1984.

Le meilleur groupe de rock français du monde s'appelle A-BOMB. Le secret était jusqu'à présent bien gardé par une poignée de vieux strasbougeois, mais voilà que s'ouvre ce blog et que même Télérama en parle.
D'autres morceaux en écoute sur ce Myspace.

Keep on truckin'

Pourquoi L'avenir radieux me demandez-vous ? Et bien parce que que c'est le nom de mon tout premier fanzine. Nous sommes à Strasbourg, en 1988, et mon camarade de l'époque s'appelle Grosbert Le Malfrat. J'ai des images confuses du contenu mais je revois la couve : un type, le sourire stupide et la démarche élastique, traverse allègrement un décor urbain sordide. L'hommage à Robert Crumb et Keep on truckin' est évident. Je m'en suis souvenu en ouvrant ce blog.


Keep on truckin' voit le jour en 1967 dans le n°1 de Zap Comix. Ce dessin est le plus gros "hit" de Crumb, mais aussi la cause de ses malheurs. Il le reniera :

"Les autres ont cru qu'il s'agissait d'images heureuses, de personnages de bande dessinées relax qui prenaient du bon temps... Moi aussi je l'ai cru ! Ces dessins devinrent les symboles de l'attitude décontractée (sic) des années 60 !! (...) J'oubliais ce qu'ils étaient vraiment : des pictogrammes de la danse de mort ! ALORS KEEP ON TRUCKIN', CRETINS !"

J'apprends en surfant sur net que Keep on truckin' tombe un temps, dans le domaine public.
Encore récemment, Crumb est poursuivi par les emmerdes que lui cause ce maudit dessin.
Ici, dans Poétique de la bande dessinée (ed. L'harmattan), Boris Eizykman disserte savamment sur le sujet...

Pour moi, qui découvris Crumb tardivement, dans les années 80, Keep on truckin' est ironique. Et cette marche cartoonesque exagérée, le gimmick d'une certaine bande dessinée underground un peu désuète.
Comme ici, chez Peter Bagge :


J'ai bien envie pour ce blog, de me fixer comme objectif d'en recenser quelques avatars.

Les Pieds Nickelés sont dans la place

L'idée de redonner vie aux Pieds Nickelés me taraude depuis belle lurette.



Ce dessin date de 1998, il a été réalisé pour la salle de concert La Laiterie à Strasbourg. La présence dans le public de Croquignol et Filochard n'a rien d'anachronique à mes yeux : les Pieds Nickelés sont actuels et rock'n'roll.

Pour commettre ce larcin, j'ai pensé à la complicité de mon vieil acolyte Trap.
En 4ème de couve de nos précédents bouquins (La famille Achedeuzot et J'élève mon robot de compagnie) se glissait déjà un clin d'oeil aux " beaux albums de la Jeunesse Joyeuse", édition dans laquelle nous lisions les aventures de nos compères.


Crânement, nous démarchons les éditeurs avec 2 pages, un titre (Les Pieds Nickelés font du air guitare) et un pitch :

"Des trottoirs parisiens aux plateaux de télé en passant par les plus improbables festivals, les trois Mozart de l’arnaque parcourent en un été, toutes les marches du show-business pour devenir des stars de la air-musique. Leur concept : vendre du vent, leur spécialité : jouer du pipeau, leur but : ne pas finir au violon."

Guy Delcourt s'enthousiasme, nous abandonnons provisoirement le Air Guitar, jugé trop anecdotique et décalé, pour un sujet opportunément plus politique : le mal-logement. La silhouette de Croquignol est remaniée et renoue avec celle que lui dessinait Forton.

Sortie prévue en novembre 2009.