vendredi 29 mai 2009

Les Lèvres Niquelées

Grâce au mouchard installé sur mon blog, je découvre que sur le forum Ziglotron (forum animé par des lecteurs de Pif Gadget, dernière formule), on débat du retour des Pieds Nickelés et, oh surprise ! Trap et moi ne sommes pas les seuls repreneurs du célèbre et centenaire trio foutraque : Corteggiani et Herlé sont aussi sur le coup.
Comme je suis sport, je poste ici leurs planches :

La grande escroquerie du rock'n'roll produit cycliquement des groupes de "Pieds Nickelés". Le dernier en date s'appelle Black Lips et jouait hier soir au Cabaret Sauvage, dans le cadre du festival Villette Sonique.
J'y étais, j'en suis ressorti hilare. Les Black Lips chantent comme des casseroles, se comportent comme des débiles mentaux, mais proposent un show ultra énergique. Le groupe garage-punk comme on l'a rêvé.
En zonant ce matin, sur le net, je tombe sur VBS.TV et un doc consacré à leur brève tournée en Inde d'où ils ont été chassés pour comportement scabreux. Bidonné ou pas, ce petit film (en quatre parties) est bien rigolo. En voici le teaser :

mardi 26 mai 2009

Kicksville 66

Who's that girl, qui sur cette photo, porte un badge des Flamin Groovies ?
Elle pourrait être le modèle de Pauline (et les loups garous).


Ici, en compagnie de Joey Ramones :


Elle s'appelle Miriam Linna. Elle est née à Sudbury, Ontario, mais a pas mal traîné ses boots à Cleveland, Ohio, où ses potes s'appellent David Thomas de Rocket From The Tombs et Pere Ubu ou The Dead Boys.


Miriam est musicienne. Elle joue de la batterie un peu comme Moe Tucker (qui l'invitera sur un de ses disques : Dogs Under Stress).


Son premier groupe s'appelle The Cramps, même si son nom ne figure sur aucune des réalisations officielles du groupe.


Ensuite, elle formera Nervus Rex puis The A-bones avec Billy Miller, son mari.
Toujours avec son mari, elle fondera le label de rock primitif : Norton Records.

Kicksville 66
est son blog autobiographique dont sont extraits les documents ci-dessus. Merci à PCL Linkdump pour cette merveilleuse découverte.

Estropié niqué

Après Hippolyte et Brüno, l'Association Ravine Des Roques m'a demandé de réaliser leur affiche pour le festival Rock à La Buse 2009. Ceci est une recherche en attente de validation. Affaire à suivre donc...

dimanche 10 mai 2009

Acquine approved

L'avenir est radieux, les amis ! Finie la guerre du goût, la critique peut déposer les armes. Oui, l'humanité est désormais dotée d'un instrument fiable de mesure de la beauté. Merci à Jean-Noël Lafargue qui sur son blog, relaie cette excellente nouvelle.
De quoi s'agit-il ? Une équipe de chercheurs américains vient de mettre au point Acquine (Aesthetic Quality Inference Engine), une machine douée de sensibilité artistique. Ce logiciel est donc capable d'évaluer rigoureusement la qualité esthétique d'une image.
Nom d'une pipe, ceci n'est pas une blague ! Je vais enfin pouvoir savoir ce que je vaux comme dessinateur de bande dessinée. (S'il fallait en croire Bd Gest' : guère tripette, tout juste deux boules et demi sur cinq, selon leur grille d'appréciation !)

Commençons avec Hergé et la fameuse couverture en couleur de Tintin en Amérique :


Pas mal, joli score. Aux enchères, ce dessin a été adjugé 764 218 euros, somme record pour une œuvre d’art de ce type.

Et maintenant Tezuka et Astroboy, sa créature.


Aïe ! Ce n'est pas seulement un préjugé culturel, les mangas sont objectivement laids.

Quittons le mainstream pour Crumb, le pape de l'underground.


Pas mal ! Et on ne peux soupçonner la machine d'être influencée par sa libido.

Bien. Testons maintenant Blutch, l'actuel président du Festival d'Angoulême, avec le dessin de couverture de La Beauté (ouvrage publié chez Futuropolis).


Oups ! Acquine conteste. La beauté peut se rhabiller.

Le dessin de Jean Graton est souvent raillé pour sa raideur, voyons voir si c'est à juste titre :


Mmmh... la machine, elle, ne boude pas son plaisir.

Et enfin, l'heure de vérité, la couverture de Pauline (et les loups-garoux) !



Wow ! Blutch au vestiaire, Hergé dépassé, le meilleur, c'est moi. Ah ! ah ! c'est moi, putain. (Et sans tricher.) J'envoie dans l'instant un texto à mon éditeur pour lui suggérer d'apposer un sticker "Acquine approved" sur mes bouquins. J'exige des excuses de Bd Gest'. Un communiqué sur Actua BD s'impose : "Oiry obtient 72,2 sur Acquine, il abandonne les petits boulots alimentaires qui ne paient pas, pour se consacrer pleinement à sa Grande Oeuvre". Ah ! ah ! L'avenir est radieux pour ma pomme, les amis...

mardi 5 mai 2009

Olislaeger chez Guy Delisle

Depuis quelques semaines, je partage ma place à L'Atelier du Coin, à mi-temps avec François Olislaeger.
François revient d'un séjour en Israël chez Guy Delisle. C'est rigolo de parcourir actuellement leur blog respectif, ces deux dessinateurs y dialoguent et exposent leur carnet de croquis.

Guy Delisle par Olislaeger , au milieu d'un cimetière musulman, du côté de Bethléem :


Le dessin réalisé par Guy, à ce moment précis :



La semaine dernière, je découvre dans ma boite mail, ce dessin de François pour Les Inrocks.
Hé ! hé ! clin d'oeil au très attendu collectif chez Dargaud, de dessinateurs headbangers, à paraître cet automne.

samedi 2 mai 2009

Histoire d'oeil

J'ai pété ma monture de lunettes dans des circonstances troubles, le jour de mon anniversaire.


Chez un opticien du centre commerciale de la Porte de Bagnolet, je trouve cette paire qui me plait bien, 60 euros, pas cher.

En sortant du métro, alors que je vais pour récupérer mes nouveaux binocles, je tombe en arrêt devant ce plan du quartier.


Je n'avais jamais remarqué à quel point, sur plan, ce centre commercial dessine un oeil.

Ma myopie :
- oeil droit : (90° - 0,25) - 3,50
- oeil gauche : (170° -0,50) -3,25

vendredi 1 mai 2009

Take a walk on the dark slide

Parc de la Z.U.P. de Bellevue, à Saint Herblain.

C'est le terrain de jeu de mes dix premières années. Plus tard, j'apprendrai que parmi les mioches du quartier avec qui j'aurais pu me castagner à l'époque, zonait Hervé Tanquerelle, le futur Révérend 666, et ouais.

"Créé au début des années 70, quand s’érigeait le quartier de Bellevue, le parc du Clos Fleuri est le premier parc municipal de la Ville. Ce parc fut longtemps appelé parc de Bellevue ou parc de la ZUP. En 2005 le public est invité à déposer des suggestions de nom dans des boîtes à idées mises à disposition sur place ; à l’issue de cette consultation, le parc est baptisé en juin 2005 parc du Clos Fleuri."
(Source wiki-patrimoine Saint-Herblain.)

Pfff... Parc du Clos Pourri, ouais ! Quelle connerie, ces consultations publiques ! Parc de la ZUP, ça sonnait autrement plus classe.

Enfin bref, pourquoi j'en parle : avec Appollo, nous entamons un nouveau bouquin. Je cherchais un lieu où situer la première séquence. J'ai repensé à ces bassins en béton souvent vides, parfait spot pour des skaters. Et voilà (crayonnés) :